Un réparateur de cartes graphiques déplore l’échec catastrophique d’une modification de voltage sur un RTX 4090
Dans le monde de la technologie, les modifications apportées aux composants peuvent parfois entraîner des résultats inattendus. Récemment, un incident a attiré mon attention, notamment celui d’une carte graphique GeForce RTX 4090 de Gigabyte. Ce modèle correspond à l’une des meilleures cartes graphiques disponibles sur le marché, mais son état lamentable à cause d’une mauvaise modification de voltage constitue un véritable cas d’école. Je vais vous exposer ce que j’ai appris durant cette aventure de réparation.
Un examen approfondi de la carte
Lorsque j’ai pris la RTX 4090 en main, j’ai immédiatement remarqué des indices d’une intervention amateur. Des vis manquantes, des étiquettes abîmées et une quantité excessive de pâte thermique, désignée sous le terme de « goo », obscurcissaient la vue des composants essentiels comme les puces mémoire et le GPU. En enlevant le backplate, j’ai pu observer des dégâts irréparables dus à un soudage mal effectué, ce qui aurait dû m’alerter sur l’ampleur des manipulations qui avaient été réalisées.
Analyse et découvertes alarmantes
En séparant le PCB de l’assemblage de refroidissement, il m’est apparu clairement que le nettoyage de la pâte thermique était inévitable. Malheureusement, le désordre que j’ai constaté était à peine croyable. En dénudant les composants sous ce mélange collant, j’ai eu le soulagement de constater que, malgré l’état précaire de la carte, le GPU et les puces mémoire semblaient intacts. Cependant, des tests de court-circuit ont révélé que certains composants de support, tels que les inducteurs, présentaient des problèmes significatifs.
Les erreurs s’accumulent
Poursuivant mon analyse, j’ai découvert des résistances et des condensateurs endommagés, égarés ou tout simplement absents à plusieurs endroits. Bien que les premiers dégâts aient été réparés, l’ampleur des défauts me laissait perplexe. Je me suis interrogé sur la raison pour laquelle quelqu’un aurait pris le risque d’effectuer une modification de voltage pour obtenir à peine 5fps supplémentaires. Je ne peux que me demander ce qui a bien pu traverser l’esprit de l’opérateur original.
Diagnostic et réparations finalisées
Une fois les réparations initiales effectuées, j’ai utilisé une caméra thermique pour évaluer la situation. À ma grande surprise, il semblait que les puces RAM ne recevaient pas d’alimentation, ce qui nécessitait un remplacement du contrôleur de mémoire ainsi qu’un MOSFET alimentant les puces mémoire. Après cette intervention, les images thermiques obtenues montraient des résultats normaux.
Tests et validation des modifications
Je n’ai pas hésité à procéder à des tests plus rigoureux, engageant des utilitaires de formation de mémoire et vérifiant le fonctionnement de la carte dans un environnement Windows. À ma grande satisfaction, tout semblait en ordre, et l’utilisation de logiciels tels que FurMark corroborait que la carte fonctionnait correctement. Après avoir complètement assemblé la RTX 4090, je l’ai intégrée dans un ensemble PC pour des essais approfondis.
À la conclusion de cette aventure, j’ai pris conscience de l’importance des interventions professionnelles dans le domaine de la technologie. Ce cas me rappelle l’importance d’une approche réfléchie et soigneuse lors de la manipulation de composants informatiques, notamment dans le cas des modifications de voltage qui peuvent avoir des répercussions à long terme sur leur intégrité.
Source: Tom’s Hardware
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